Facebook a toujours fait en sorte que l’on soit addicts

Marwa Mourad Vendredi 21 Septembre 2018-21:06:50 Medias
Facebook a toujours fait en sorte que l’on soit addicts
Facebook a toujours fait en sorte que l’on soit addicts

Si Facebook semble vouloir surfer sur la "tendance" à la déconnexion, cela n'a pas toujours été le cas, loin de là. En 2017, Sean Parker, l'ex-premier président de l'entreprise, expliquait que Facebook exploitait "une vulnérabilité dans la psychologie humaine" et "interférait probablement avec la productivité de manière étrange". Selon lui, les créateurs de Facebook ont toujours su qu'ils créaient quelque chose d'addictif. L'objectif de départ, selon lui, était "comment consommer le plus de votre temps possible et attirer l'attention le plus possible ?". Le bouton "like", qui permet d'aimer des publications, aurait ainsi été pensé pour donner aux utilisateurs une petite dose de dopamine (un neurotransmetteur responsable de la sensation de plaisir) et les encourager à poster toujours davantage de contenus. "Dieu seul sait ce qu'on fait avec les cerveaux de nos enfants", disait Sean Parker.Comme lui, d'autres anciens employés ont regretté avoir mis au point des techniques qui favoriseraient des comportements addictifs chez certaines personnes. Dans un article publié sur The Ringer, Leah Pearlman, l'inventrice du "like" sur Facebook expliquait avoir peu à peu délaissé le réseau social. Elle l'a conservé dans un premier temps pour des motifs de promotion professionnelle. Grâce à une extension, elle remplaçait alors les statuts, vidéos ou publicités s'affichant sur la plateforme par des citations inspirantes. Quelques mois plus tard, elle ne se satisfaisait plus de cette solution. Pour "guérir" de son envie de rafraîchir de manière compulsive son fil afin de voir si elle n'avait pas reçu de nouvelles notifications – elle compare cela au fait de manger des chips sans pouvoir s'arrêter et raconte que l'absence de notifications la rendait triste –, elle a finalement fini par embaucher quelqu'un pour gérer sa page. Au moins, elle n'a plus besoin de gestionnaire de temps.

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